Augmentation mammaire

Augmentation Mammaire ou Plastie d'Augmentation Mammaire

Cette intervention consiste à augmenter le volume d’une poitrine jugée trop petite grâce à l’implantation de prothèses ou à l’injection de graisse ( Lipostructure – Lipofilling ).

L’hypotrophie des seins se caractérise par des seins ayant un volume insuffisant pour être en harmonie avec la silhouette de la patiente.

Elle est causée un mauvais développement de la glande au cours de l’adolescence ou après une perturbation hormonale, une grossesse, un amaigrissement important, diminuant le volume des seins.

Touchant à la féminité, ce défaut est mal vécu par la patiente, aussi bien sur le plan physique que psychologique ( complexes – perte de confiance en soi).

La plastie d’augmentation mammaire par prothèse peut résoudre le problème d’une poitrine trop petite.

Principes de la chirurgie d’augmentation mammaire

Par prothèse

C’est une décision qui ne doit pas être prise à la légère. L’acte chirurgical lui même n’est pas compliqué pour un chirurgien expérimenté mais beaucoup de décisions importantes doivent être discutées et acceptées.

La bonne compréhension et la cohérence de ces dernières sont essentielles pour la satisfaction post opératoire de la patiente.

Les conséquences à long terme doivent aussi avoir été discutées et acceptées pour éviter des décisions trop rapides et non motivées.

Par lipomodelage ou transfert graisseux (lipofilling)

C’est une alternative intéressante qui présente deux avantages :

  • Elle permet sans pose de prothèses d’obtenir une augmentation mammaire modérée, naturelle sans corps étranger et ne donnant pas d’aspect artificiel aux seins.

  • Dans le même temps la patiente bénéficiera d’une liposculpture de zones disgracieuses qui sont les zones de prélèvement.

Cependant cette technique ne peut s’appliquer à tous les cas à cause de certains inconvénients que sont la fixation de la graisse ( on perd généralement plus de 50% par résorption), la limitation de la graisse disponible en cas de ré intervention pour insuffisance de la graisse fixée, les variations de poids etc.

De plus il faut un suivi radiologique précis pour différencier les calcifications induites par la prise de greffe  graisseuse de celles d’un cancer.

Volume des prothèses

La décision concernant le choix du volume est essentielle dans le processus de décision opératoire.
Il est important de cerner les proportions que la patiente recherche par rapport à son physique.

  • Volume moyen donnant un aspect naturel
  • Volume plus gros que la moyenne
  • Volume très important hors norme

Type d'implants

Tous les implants mammaires sont constitués d’une enveloppe et d’un produit de remplissage

Enveloppe

L’enveloppe est toujours constituée d’un élastomère de silicone. Elle peut être lisse (ce qui limiterait les risques d’épanchement) ou rugueuse ( texturée) ce qui limiterait les risques de coque.
Il existe également des implants dont l’enveloppe de silicone est recouverte d’une couche de polyuréthane qui réduirait la survenue de coque.

 

IMPLANTS GONFLABLES :
Le chirurgien remplit les prothèses pendant l’intervention. Seules les prothèses de sérum physiologique sont gonflables. Mais le risque de dégonflement partiel ou total est à prendre en considération à cause des problèmes d’étanchéité de leurs valves de remplissage.

IMPLANTS PRE – REMPLIS :
Le remplissage a été fait à l’usine.

Produits de remplissage

  • SERUM PHYSIOLOGIQUE
  • SILICONE
    Substance gélatineuse plus ou moins cohésive qui présente un avantage par rapport au sérum physiologique en diminuant le risque de plis.
    Si le gel est souple les seins ont un aspect plus naturel.  Mais en cas de rupture ou d’usure avec le temps, il existe un risque de migration du gel dans l’organisme et provoquer des granulomes à corps étrangers (siliconomes) ou des réactions inflammatoires, alors que le sérum physiologique est lui absorbé naturellement.
    Par ailleurs il faut retenir que plus le gel est cohésif moins il y a un risque de dégonflement ou de fuite en cas de rupture de l’enveloppe, et le sein est ferme.
  • HYDROGEL
    Troisième alternative entre la silicone et le sérum physiologique.
    Il s’agit d’un gel de sucre et paraît donc plus biologique donnant une sensation plus naturelle au toucher que le sérum physiologique.
    Cependant ce gel est instable et avec le temps il se liquéfie et donne un résultat se rapprochant de celui du sérum physiologique.

Forme de la prothèse

En fonction de la morphologie de la patiente et de la forme du sein désirée on peut poser des prothèses rondes ou anatomiques.

Les prothèses anatomiques ont une forme en goutte d’eau, très utilisées en reconstruction et pour les femmes qui veulent obtenir un aspect très naturel plus en poire que rond.

Elles présentent l’inconvénient de faire des seins assez fermes ( l’implant est plus détectable à la palpation) et de pouvoir se retourner à moyen terme, complication qui rend le résultat tout à fait disharmonieux et nécessite une ré intervention avec mise en place de prothèses rondes.
Les prothèses rondes peuvent être profilées, ce qui veut dire que leur projection en avant est plus ou moins important pour la même base.

Dans certains cas leur résultat peut être moins naturel qu’avec des prothèses anatomiques mais elles présentent l’avantage de ne pas se retourner.

prothese-sein

Emplacement de la prothèse

Au cours de l’intervention la prothèse peut être placée soit devant le muscle Grand Pectoral (position pré pectorale), soit derrière le muscle (position rétro pectorale).

En position pré pectorale l’intervention est moins douloureuse dans les suites opératoires, mais les prothèses sont nettement plus visibles à travers la peau. Il faut privilégier de petits volumes de prothèses avec un tissu sous cutané épais.

En position rétro pectorale la prothèse donne un aspect plus discret et plus naturel.
Cependant la contraction musculaire sera visible ce qui n’est pas le cas pour un sein naturel.

emplacement prothèse

Emplacement des incisions

4 possibilités :

1 & 2. Incision trans aréolaire ou péri aréolaire
Cette voie peut aussi être utilisée mais à condition d’avoir une aréole suffisamment large et une prothèse pas trop grande.

3. Incision sous mammaire
Elle permet de placer de grandes prothèses et assure une bonne visibilité pour le chirurgien.

4. Incision axillaire (aisselle)
La cicatrice n’est visible que lorsqu’on lève le bras. Elle est discrète mais cette voie augmente les risques d’hémorragie post opératoire.

incision mammaire
Durée de vie

Elle est limitée et inconnue à cause des phénomènes d’usure de rapidité variable.

La rupture est un risque probable et un contrôle échographique annuel est recommandé de même en cas de traumatisme de la poitrine.

Allaitement

Il n’y a pas de contre indication à l’allaitement.

Cependant il est déconseillé de poser des implants si une grossesse est envisagée dans un avenir proche surtout si ce sont de grosses prothèses à cause de la distension des tissus induits par les implants qui peut provoquer des vergetures.

Risque de cancer ?

Les travaux scientifiques internationaux menés par de grands chercheurs ont prouvé qu’il n’y avait pas de risque que survienne une maladie auto immune suite à la pose d’implants mammaires.
Il en est de même pour le cancer.
Le lymphome Anaplasique à Grandes Cellules (LAGC – AIM) associé aux implants mammaires est une entité clinique exceptionnelle qui a été individualisée récemment.
Elle ne doit être recherchée qu’en cas de signes cliniques avérés tels qu’un épanchement péri prothétique récidivant, une rougeur, une augmentation de volume du sein, une masse perceptible.

L'intervention

BILAN PRE – OPERATOIRE

Il sera effectué un bilan complet comportant une prise de sang, une consultation d’anesthésie, une consultation cardiologique, et une imagerie mammaire.

L’ANESTHESIE ET L’HOSPITALISATION ET LA SORTIE

Pour une pose d’implants mammaires, une sédation ou neuro – lept analgésie suffit.
Ce n’est pas une anesthésie en profondeur et vous pourrez rentrer chez vous quelques heures après l’intervention accompagnée.

Douleurs, résultats et durée de vie des prothèses après l’opération.

Les douleurs postopératoires sont très souvent subjectives, et dépendent de l’emplacement de la prothèse. Lorsque celle-ci ont été placées devant le muscle pectoral, la douleur ne dure que quelques jours, 3 jours au maximum. Pour des prothèses derrière le muscle, la douleur peut persister jusqu’à une semaine, voire 8-10 jours.

Vous aurez un gonflement des seins qui est une réaction normale du corps et qui disparaîtra au bout de de quelques semaines.

Dans tous les cas vous aurez une prescription à votre sortie avec un anti inflammatoire et un antalgique.

Le sport est proscrit pour un mois.

Le port d’un soutien gorge compressif est obligatoire pendant un mois.

Les cicatrices s’estompent au bout de 6 à 9 mois et blanchissent.

Le résultat se voit après le deuxième ou troisième mois avec un assouplissement du sein, mais il faut compter un an pour un résultat définitif.